1924-1929 Les incertitudes de la détente en Europe.

Les facteurs de cette détente sont divers. Outre l’apaisement du litige des réparations, le climat politique compte: la victoire du Cartel de gauches en France en mai 1924 facilite l’abandon de la politique de stricte “éxecution”. De part e d’autre du Rhin, deux personnalités exercent des influences convergentes, me^me si leurs objectifs finaux diffèrent. Chef du Quai d’Orsay de 1925 à 1932, Briand souhaite la réinsertion de l’Allemagne dans le concert international, et Stresemann, en Allemagne, désire restaurer la puissance économique de Berlin, avec l’aide financière des Anglosaxons. En jouant le jeu de la détente il fourni des gages à ceux-ci. Redevenue puissante, l’Allemagne pourra alors obtenir une révision du traité de Versailles. Les signes de détente se multiplient à partir de 1925. Par les accords de Loarno (octobre 1925) l’Allemagne reconnai^t sa frontière occidentale avec la France et la Belgique; l’Italie et le Royaume-Uni garantissent l’accord. L’armée française évacue la Ruhr en décembre 1925 et en septembre 1926, sous le parrainage de la France, l’Allemagne entre à la SDN. En aou^t 1929, la France accepte l’évacuation anticipée de ses troupes de Rhénanie. Pendant quelques années, la vie internationale est dominée par l’esprit de Genève. Apo^tre de la paix, Briand obtient la collaborasion des E’tats-Unis pour mettre la guerre “hors la loi”: signé le 27 aou^ 1928 par quinze pays, le pacte Briand-Kellog de renonciation à la guerre sera finalement approuvé par cinquante-sept  E’tats, dont la Russie soviétique. En réalité ce pacte, totalement illusoire ne comprende aucun engagement concret. Briand désire aller plus loin et faire les E’tats-Unis d’Europe par une sorte de lien fédéral. Ce projet de Fédération européenne, à la la fois économique et politique est prématuré. Aucune grande puissance ne le soutien, et la crise le fait rapidement sonbrer dans l’oubli. Il constitue pourtant la prmière initiative d’envergure pour construire l’Europe unie. Le manien des nationalismes et une prospérité fragile et un rapatriement brutal de ces dollars remettrait en cause de fond en comble l’équilibre européenn.

Casalino Pierluigi, 27.11.2016